L’occulte chez les Gaulois.

Les Druides furent les véritables maîtres de la Gaule jusqu’à l’époque de l’invasion romaine et l’Occulte entrait, pour la plus grande part, dans leurs moyens de domination.

Deux druides sur le bas-relief d’Autun. (Source Wikipedia)

Ils procédaient directement des Mages de l’antique Chaldée; comme eux, ils formaient une société à part dans la société et jouissaient d’une autorité incontestée, tant à cause des sciences dont ils avaient conservé la tradition et le monopole, au milieu de l’ignorance générale; que par le caractère mystérieux et majestueux qu’ils avaient su donner à leur fédération sacrée.

Même on peut affirmer que les Druides eurent, en Gaule, un pouvoir plus étendu que les Mages, en Asie : ceux-ci, à part de rares exceptions, comme Sopâtre qui s’empara du sceptre en Egypte, ne disposèrent que d’Une influence morale très grande, tandis que les Druides furent à la fois législateurs et justiciers. Continuer la lecture

La sorcellerie et les sorciers chez les romains (1)

1ère partie

Conférence du 7 février 1904 faites au musée Guimet par M. R. Gagnat. Membre de l’institut.
Source : Bibliothèque Nationale de France.

Tous les peuples, tous les siècles ont connu la sorcellerie. En vain, dans l’évolution des croyances, les religions ont changé; en vain les dieux les plus fameux ont été détrônés pour faire place à de nouvelles déités; en vain la philosophie a tenté d’épurer les idées, de combattre l’ignorance, de substituer la sagesse à l’irréflexion et à l’absurdité :
les sorciers ont été plus puissants que les prêtres ou les philosophes; leur art a toujours eu des adeptes parce qu’il flatte deux besoins impérieux de la faiblesse humaine, la croyance instinctive au surnaturel et ledésir d’assouvir à tout prix ses passions. Continuer la lecture

La sorcellerie et les sorciers chez les romains (2)

2ème partie

Conférence du 7 février 1904 faites au musée Guimet par M. R. Gagnat. Membre de l’institut.
Source : Bibliothèque Nationale de France.

Mais la grande affaire des sorciers était de servir les amoureux, de troubler à la demande des intéressés les coeurs insensibles, de venger les passions incomprises ou les trahisons, de réunir les amants séparés par quelque obstacle ou de séparer au profit d’un autre ceux qui étaient unis. Sans les querelles d’amour là sorcellerie n’aurait peut-être pas vécu aussi longtemps. Et aujourd’hui encore, s’il y a des tireuses de cartes et des diseuses de bonne aventure, c’est bien encore l’amour qui en est, en grande partie, responsable. Continuer la lecture